Secteur Psychologues du SNEPAP FSU
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CT SPIP du 5 decembre 2017

décembre 5th, 2017 | Publié par psysnepap dans SPIP | TRACTS - (Commentaires fermés sur CT SPIP du 5 decembre 2017)

Et, dans ce contexte sombre, nous vous alertons, Monsieur le Président, sur le devenir des 300 psychologues de   l’administration   pénitentiaire.   En   effet,   nous   revendiquons   l’intégration   de   tous   les   psychologues contractuels là où le texte porté par le seul secrétariat général ne prévoit que la mise en place de concours classiques, ouverts à tout le monde ! Et que dire de la rémunération indigente qui leur est proposée ? Et que dire de l’article 2 : « Ils contribuent à la détermination, à l’indication et à la réalisation d’actions préventives et curatives assurées par les établissements ou services et collaborent à leurs projets thérapeutiques ou éducatifs tant sur le plan individuel qu’institutionnel » ?? Et que dire de leur grille en sous-A ?
(…)

Les personnels doivent exercer leur métier en étant pleinement reconnus. Ce n’est pas le cas. Les CPIP se voient floués, les DPIP ignorés, les psychologues outragés, les personnels administratifs noyés sous une charge de travail dantesque, les personnels de surveillance déconsidérés. Les chantiers de la justice ont besoin d’agents reconnus dans leurs compétences, en nombre suffisant.

Nous vous alertons que les personnels refuseront de supporter une énième réforme sans que les engagements ne soient tenus !

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Recommandation CM/Rec(2010) du Comité des Ministres aux Etats membres sur les règles du Conseil de l’Europe relatives à la probation
(adoptée par le Comité des Ministres le 20 janvier 2010, lors de la 1075e réunion des Délégués des Ministres)

Partie V: Le processus de suivi
Appréciation
66. Avant et pendant la mise en place du suivi d’un auteur d’infraction, ce dernier fait l’objet, le cas
échéant, d’une appréciation qui analyse de façon systématique et approfondie sa situation
particulière, y compris les risques, les facteurs positifs et les besoins, les interventions nécessaires
pour répondre à ces besoins ainsi qu’une appréciation de la réceptivité de l’auteur d’infraction à ces
interventions.

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RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL  SUR LE SERVICE DE L’APPLICATION DES PEINES (SAP) (2011)

Les idées positivistes puis celles de la défense sociale nouvelle ont inspiré de très profondes réformes des lois et règlements qui gouvernent l’exécution des peines et l’application des peines. Celles-ci doivent permettre la mise en observation du condamné et faciliter sa réadaptation à la vie en société, dont il a violé les règles fondamentales. La peine sanctionne mais son exécution est tournée vers la réinsertion. A l’égard des personnes condamnées, le principe de la légalité des sanctions pénales interdit leur prolongation et elles n’ont longtemps été personnalisées que par adoucissement et retranchement.
Toutefois, depuis la dernière guerre, le principe d’individualisation de la peine et des modalités de sa mise à exécution font l’objet de critiques récurrentes. En effet, l’inexécution ou le retard dans l’exécution d’une large proportion des peines prononcées a contribué à dé-crédibiliser l’action de la justice. La médiatisation de faits commis par des récidivistes a conduit une partie de l’opinion publique à penser que la Justice reviendrait, en aménageant les peines, sur la sanction prononcée, réductions et aménagements de peines résultant pourtant de l’application de la loi. Le retour prématuré des condamnés dans la Cité n’est pas plus compris qu’admis. L’incompréhension peut même toucher d’autres acteurs de la chaîne pénale, tels les services enquêteurs. Les auteurs d’infraction eux-mêmes peuvent ressentir, dans nombre de cas, ce qu’il est devenu courant d’appeler «un sentiment d’impunité» lorsque leur peine n’est pas ramenée à exécution ou que les manquements à leurs obligations ne sont pas sanctionnés.

RAPPORT_SAP 30-06-2011